La loi du 28 décembre 2015 sur l’adaptation de la société au vieillissement est le fruit d’une prise de conscience nationale sur les enjeux sanitaires mais aussi sociaux du maintien de l’autonomie. La réflexion et l’action doivent se poursuivre autour de l’amélioration de notre système de soins et de santé.
Comment construire un parcours de soins adapté aux évolutions démographiques de la société ? Comment redéfinir notre système de santé autour des nouvelles structures sociales et territoriales ? Surtout, comment réorganiser la solidarité, familiale ou collective, pour les générations futures ?
La question de l’autonomie : la prise de conscience de la société face aux enjeux du vieillissement
Le bien vieillir, ça se prévoit ?
Les Français sont conscients de l’enjeu du vieillissement : 78,6% d’entre eux considèrent que la perte d’autonomie des personnes âgées est un sujet primordial ou important.
Une bonne prévention santé tout au long de la vie constitue un des facteurs déterminants d’un vieillissement en bonne santé et sans incapacité.
Pour anticiper les conditions de leur propre vieillissement, 61% pensent qu’une assurance complémentaire représente une solution, en supplément de la solidarité nationale. Et 76% d’entre eux seraient prêts à y consacrer 1 euro par jour à partir de 40 ans dans le cadre d’un contrat d’assurance autonomie.
Au-delà de l’anticipation financière des conséquences d’une perte d’autonomie, une bonne prévention santé tout au long de la vie constitue un des facteurs déterminants d’un vieillissement en bonne santé et sans incapacité.
Le financement de la perte d’autonomie, un système à réformer ?
Aujourd’hui, le financement de la perte d’autonomie repose largement sur la solidarité nationale.
Créée en 2002, l’allocation personnalisée pour l’autonomie (Apa) constitue la principale prestation publique permettant une prise en charge financière de la dépendance des personnes âgées à leur domicile. Celle-ci a récemment été réformée afin de réduire le reste à charge des personnes en perte d’autonomie.
En dépit des récentes dispositions, la question du « reste à charge » des familles dont un proche fait son entrée en maison de retraite médicalisée ou en Ehpad (établissement d’hébergement pour personnes âgées dépendantes) demeure entière.
Plus largement, se pose la question du financement de la prise en charge de la perte d’autonomie qui n’apparaît à la hauteur ni des enjeux, ni du nombre de personnes susceptibles d’être concernées sur les trente prochaines années.
Faut-il alors se tourner vers plus de solidarité nationale, réfléchir à une meilleure prise en charge par l’assurance privée ou s’orienter vers une solution qui cumulerait ces deux solutions ?
Pour vieillir à domicile, restons connectés ?
Le maintien à domicile est plébiscité par environ 80% des Français lorsqu’il s’agit d’envisager l’aide à apporter à un proche. Le maintien au domicile est lié à la présence des aidants, au développement de l’aide professionnelle à domicile, mais aussi à l’adaptation des logements et à l’utilisation d’objets connectés.
Les conditions du maintien à domicile viennent d’être améliorées par les pouvoirs publics. Elles restent cependant fortement liées à la présence des aidants familiaux.