Aujourd’hui, le patient subit une double peine : la maladie, dont il serait bien passé, et les dépassements d’honoraires ou remboursements partiels d’actes et de traitements. Lorsque le médecin traitant oriente son patient vers un confrère spécialiste pour un examen, un suivi ou un acte, celui-ci est en quelque sorte tenu d’aller consulter le praticien qui lui a été indiqué. Cela sans savoir à quel conventionnement le spécialiste en question appartient.
« Le prochain gouvernement devra moraliser le parcours de santé. »
Dans le parcours de santé, et pour ne pas engorger les hôpitaux publics, la Sécurité sociale devrait, soit obliger le médecin traitant à diriger son patient uniquement vers des spécialistes ne pratiquant pas de dépassement d’honoraires, soit interdire aux spécialistes de prendre des dépassements d’honoraires lorsqu’un patient leur est adressé par leur médecin traitant. Au moins à la première consultation, car le patient pourrait ensuite demander à son médecin traitant de le diriger vers un spécialiste ne pratiquant pas de dépassements.
Néanmoins, pour les actes chirurgicaux et les patients bénéficiant d’une prise en charge à 100% et qui nécessitent un suivi, la consultation de spécialistes et les examens devraient se faire sans dépassement d’honoraires. Il n’est pas normal qu’en plus de sa maladie, le patient soit « taxé » par des dépassements d’honoraires dont la justification est souvent floue.
Je pense que le prochain gouvernement devra « moraliser » le parcours de santé en mettant en place des mesures limitant les dépassements d’honoraires dont le patient est trop souvent l’otage et qui deviennent trop souvent la norme.
Hélio Martinez
Enseignant retraité de l’Éducation nationale